Ce midi, lors d’une escapade dans le quartier des Batignolles, dans le 17ème arrondissement de Paris, nous avons fait étape chez Big Fernand. C’était une belle découverte. J’ai souvent l’occasion de dessiner des plats cuisinés, des recettes ou des ingrédients lorsque je réalise des illustrations pour les magazines ou la presse.
Comme souvent, j’avais apporté avec moi tout le matériel de peinture pour dessiner lorsque je me promène. Cela me permet d’être opérationnel pour réaliser des croquis selon l’endroit où je me trouve. J’aime beaucoup profiter de ces occasions de peindre sur place : c’est toujours un très bon travail d’observation qui permet de sortir de mon studio. Avec la fraîcheur de ces journées d’automne, j’ai un peu moins l’opportunité de faire des peintures de Paris, c’est pourquoi le refuge des cafés et des restaurants offre une bonne alternative.
Une fois mon aquarelle peinte, j’ai ainsi pu me régaler : Big Fernand est un très bon choix de hamburger ! On sent que c’est de la bonne viande et des ingrédients de qualité.
Pour la toute première fois, j’ai amené avec moi un tout nouvel accessoire que je me suis procuré cette semaine : une plume de verre. Je m’étais un peu renseigné sur le sujet, car je souhaitais changer un peu de mes feutres stylos à l’encre de chine indélébile.
Après avoir essayé plusieurs stylos-plumes de divers marques : Rotring, Waterman, Lamy Safari ou Pentel, mon choix s’est porté sur les plumes de verre.
Certes, elles n’offrent pas de pleins et de déliés comme une plume sergent-major classique, ou toute autre pointe biseautée… mais la régularité du trait est à mes yeux un avantage. Pour ma part, cela permet un meilleur contrôle du trait, sans mauvaises surprises. Il est possible de dessiner quel que soit l’angle de la main. Le stylo court ainsi sur la feuille de papier, avec de plus une longue réserve d’encre.
Afin de pouvoir combiner le dessin et l’aquarelle, qui est une peinture à l’eau, j’ai opté pour une encre permanente. Ce n’est pas de l’encre de chine, dont la gomme arabique obstrue les fines spirales de la plume. Cette encre de couleur noire reste donc très fluide, elle s’écoule bien sur le papier, et ne bave que très peu au contact de l’eau.
Néanmoins, pour éviter toute bavure disgracieuse, j’ai commencé par la mise en couleur à l’aquarelle. Dès qu’elle fut sèche, alors j’ai dessiné mes contours et détails à l’encre. La noirceur du trait est parfaite : très dense, elle se combine à merveille avec les teintes plus légères de la peinture à l’eau. Le contraste est donc à mes yeux un bon équilibre, j’ai désormais hâte de redessiner.