Ce dimanche après-midi nous sommes allés avec ma fille faire une sortie à la Défense. Quand le temps est gris, humide et morose comme la plupart du temps de ces journées de novembre, j’apprécie de voir un peu de lumière et de couleurs. Lors d’une pause café, je me suis mis en terrasse pour faire cette petite étude à l’encre des tours de la Défense. J’ai toujours aimé cette architecture urbaine. Quand Paris se donne des airs de grande dame New Yorkaise, cela donne une skyline de bâtiments aux silhouettes élancées. Structures de verre, poutrelles métalliques, la ville n’en finit pas de se réinventer.
Pour changer un peu de technique, je suis parti intégralement sur un dessin à l’encre. Lorsque je peins dehors, j’apporte habituellement un matériel de peinture spécifique composé surtout d’aquarelle, pinceaux, tubes de gouache ou d’acrylique. Cette fois j’ai opté pour un dessin à la plume sergent-major. Un outil que j’apprécie énormément pour les pleins et déliés, subtilité que n’apporte pas la plume de verre. Cela offre de meilleures variétés d’épaisseurs de traits, avec une finesse redoutable. La plume en acier est naturellement plus dure que les poils d’un pinceaux, ainsi l’écriture graphique est plus nerveuse.
Après avoir hésité à laisser mon dessin au trait, j’ai voulu apporter un lavis à l’encre pour donner plus de dimensions et de relief à mon croquis. Je suis resté dans les tonalités sépia afin de garder une cohérence chromatique. Par ailleurs, les couleurs automnales sont bien représentées par ces couleurs de bistres, ocres ou brou de noix. Des teintes mélancoliques qui sied bien aux ambiances automnales.
J’avais amené avec moi un carnet de croquis de voyages dans un format légèrement panoramique. Je n’ai pas regretté le choix de cette taille de cahier de dessins afin de pouvoir capturer le panorama urbain des Tours de la Défense.