En complément des techniques traditionnelles de peinture que j’utilise au quotidien pour réaliser des œuvres à l’extérieur, comme la gouache, la peinture à l’huile ou l’aquarelle, il m’arrive régulièrement d’expérimenter d’autres moyens pour dessiner.
La peinture digitale est pour moi un excellent complément pour tout artiste qui cherche à diversifier ses moyens d’expressions graphiques. Même si le rapport au support est différent : un stylet qui glisse sur un écran ne remplacera jamais la sensation d’une plume chargée d’encre de chine qui crisse sur un papier Canson, mais le ressenti est bien là. Il est parfaitement possible de dessiner avec des pleins et déliés, de tester facilement des encrages aux atmosphères radicalement différentes. Le rendu des tons est ainsi plus maîtrisé par les palettes de nuances de couleurs numériques que par les godets d’aquarelle ou les tubes de gouache.
Pour moi cette approche est de fait plus illustrative : quand je dois réaliser des images pour des livres, la presse ou des magazines, selon les sujets que je dois illustrer, il me faut dès lors entrer parfois avec beaucoup de détails. Ainsi je viens de terminer cette série d’illustrations parisiennes avec des ambiances urbaines et des points de vue différents, en utilisant la tablette graphique pour exposer ces œuvres de Paris.
L’illustration digitale me permet d’explorer d’autres territoires graphiques. Format, matières et textures sont plus libres, ce qui me permet une liberté de création plus ouverte et d’expérimenter notamment des styles de dessins urbains avec une approche plastique différente.
Les tons et contrastes peuvent être plus audacieux, je peux peindre des ambiances urbaines nocturnes et essayer un registre pictural qui me sort de ma zone de confort. Avec cette technique, je tente essentiellement de me plonger dans un style de dessin vintage, qui se prête particulièrement pour ces affiches de Paris.